
L'amplitude priaxor s'impose comme une solution de choix dans la lutte contre les maladies fongiques des céréales. Ce fongicide innovant combine puissance et polyvalence pour protéger efficacement les cultures de blé, d'orge et d'autres céréales contre un large spectre de pathogènes. Son action préventive et curative permet de sécuriser les rendements face aux principaux champignons phytopathogènes. Mais quels sont les atouts qui font de l'amplitude priaxor un outil incontournable dans les programmes de protection fongicide ? Examinons en détail sa composition, son mode d'action et son efficacité contre les principaux agents pathogènes des céréales.
Composition chimique et mode d'action de l'amplitude priaxor
L'amplitude priaxor est une association de deux substances actives aux propriétés complémentaires : le fluxapyroxad et la pyraclostrobine. Le fluxapyroxad appartient à la famille des SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) tandis que la pyraclostrobine est une strobilurine. Cette combinaison ingénieuse permet d'obtenir un effet synergique et d'élargir le spectre d'action du produit.
Le fluxapyroxad agit en bloquant la respiration cellulaire des champignons au niveau du complexe II de la chaîne respiratoire mitochondriale. Cette action perturbe la production d'énergie du pathogène et entraîne sa mort. La pyraclostrobine, quant à elle, cible le complexe III de la chaîne respiratoire, complémentant ainsi l'action du fluxapyroxad. Cette double inhibition de la respiration cellulaire confère à l'amplitude priaxor une efficacité remarquable contre de nombreux champignons phytopathogènes.
L'association de ces deux molécules permet également de bénéficier d'effets physiologiques positifs sur la plante. On observe notamment une meilleure tolérance au stress hydrique et une optimisation de l'assimilation de l'azote, contribuant ainsi à une amélioration du rendement et de la qualité des grains.
L'amplitude priaxor allie puissance et polyvalence grâce à sa formulation innovante combinant deux modes d'action complémentaires.
Spectres d'efficacité contre les principaux pathogènes fongiques
L'amplitude priaxor se distingue par son large spectre d'action, couvrant les principaux agents pathogènes des céréales. Son efficacité a été démontrée contre de nombreuses maladies foliaires et de l'épi, assurant une protection complète de la culture tout au long de son cycle de développement. Examinons plus en détail son efficacité contre quatre pathogènes majeurs des céréales.
Contrôle de septoria tritici sur blé
La septoriose, causée par Septoria tritici , est l'une des maladies les plus préjudiciables du blé. L'amplitude priaxor démontre une excellente efficacité contre ce pathogène, avec un contrôle pouvant atteindre 80 à 90% en conditions d'essais. Son action préventive permet de bloquer la germination des spores et la pénétration du champignon dans les tissus foliaires. En cas d'infection déjà établie, le produit limite la progression de la maladie grâce à son effet curatif.
L'amplitude priaxor offre une persistance d'action prolongée, assurant une protection durable des feuilles supérieures essentielles au remplissage des grains. Cette persistance contribue à maintenir le potentiel de rendement de la culture même en cas de forte pression de la maladie.
Efficacité contre puccinia striiformis f. sp. tritici
La rouille jaune, causée par Puccinia striiformis f. sp. tritici , peut engendrer des pertes de rendement considérables si elle n'est pas maîtrisée. L'amplitude priaxor se révèle particulièrement efficace contre ce pathogène, avec un taux de contrôle pouvant dépasser 95% dans certains essais. Son action préventive empêche la germination des spores et la pénétration du champignon dans les tissus végétaux.
En cas d'infection déclarée, l'amplitude priaxor stoppe rapidement le développement des pustules et limite la sporulation, réduisant ainsi la propagation de la maladie au sein de la parcelle. Cette double action préventive et curative en fait un outil de choix dans la gestion de la rouille jaune, notamment dans les régions à forte pression de la maladie.
Gestion de pyrenophora teres sur orge
L'helminthosporiose de l'orge, causée par Pyrenophora teres , est une maladie fréquente pouvant affecter significativement les rendements. L'amplitude priaxor démontre une efficacité remarquable contre ce pathogène, avec un contrôle pouvant atteindre 85 à 95% selon les conditions. Son action systémique permet une protection complète de la plante, y compris des nouvelles pousses émises après le traitement.
La persistance d'action de l'amplitude priaxor est particulièrement appréciée dans la gestion de l'helminthosporiose, offrant une protection durable des feuilles supérieures cruciales pour le remplissage des grains. Cette protection prolongée contribue à sécuriser le potentiel de rendement de la culture d'orge.
Action sur rhynchosporium secalis des céréales
La rhynchosporiose, causée par Rhynchosporium secalis , affecte diverses céréales dont l'orge, le seigle et le triticale. L'amplitude priaxor montre une efficacité élevée contre ce pathogène, avec un taux de contrôle pouvant dépasser 90% dans des conditions optimales d'application. Son action préventive empêche l'établissement de l'infection, tandis que son effet curatif limite la progression de la maladie en cas d'attaque déjà présente.
La polyvalence de l'amplitude priaxor est particulièrement appréciée dans la gestion de la rhynchosporiose, permettant de contrôler efficacement cette maladie sur différentes espèces de céréales. Cette flexibilité en fait un outil précieux dans les rotations culturales incluant diverses céréales sensibles à ce pathogène.
Stratégies d'application optimales pour maximiser l'efficacité
Pour tirer pleinement parti des performances de l'amplitude priaxor, il est crucial d'adopter des stratégies d'application optimales. Le timing d'application, le dosage et l'intégration dans un programme de protection fongique global sont autant de facteurs déterminants pour maximiser l'efficacité du traitement.
Timing d'application selon le stade phénologique
Le choix du moment d'application de l'amplitude priaxor est crucial pour obtenir une protection optimale de la culture. Pour le blé, l'application est généralement recommandée entre le stade 2 nœuds (BBCH 32) et la floraison (BBCH 65). Cette période correspond à la phase de montaison et d'épiaison, durant laquelle les feuilles supérieures, essentielles au remplissage des grains, se développent et nécessitent une protection accrue.
Pour l'orge, l'application peut être légèrement plus précoce, à partir du stade 1 nœud (BBCH 31), afin de protéger efficacement contre l'helminthosporiose qui peut se développer tôt dans le cycle cultural. Dans tous les cas, il est crucial d'intervenir de manière préventive, avant l'apparition des premiers symptômes, pour bénéficier pleinement de l'action protectrice de l'amplitude priaxor.
Dosage et fréquence des traitements
Le dosage recommandé de l'amplitude priaxor varie selon la pression parasitaire et les conditions climatiques. En général, une dose de 1,2 à 1,5 L/ha est préconisée pour assurer une protection optimale. En cas de forte pression de maladies ou de conditions particulièrement favorables au développement des pathogènes, la dose supérieure est à privilégier.
Concernant la fréquence des traitements, l'amplitude priaxor offre une persistance d'action de 3 à 5 semaines selon les conditions. Dans la plupart des cas, une seule application bien positionnée suffit à protéger la culture jusqu'à la récolte. Cependant, en cas de pression exceptionnelle ou de cycle cultural prolongé, un second traitement peut être envisagé, en respectant un délai minimal de 21 jours entre deux applications.
Intégration dans un programme de protection fongique
L'amplitude priaxor s'intègre idéalement dans un programme de protection fongique global, en alternance avec des produits aux modes d'action différents pour gérer efficacement les résistances. Une stratégie courante consiste à positionner l'amplitude priaxor en T2 (traitement de dernière feuille étalée) pour le blé, offrant ainsi une protection optimale des feuilles supérieures essentielles au rendement.
Pour l'orge, l'amplitude priaxor peut être utilisé en T1 (début montaison) ou en T2 selon la pression parasitaire et les maladies ciblées. Dans tous les cas, il est recommandé de l'associer à des produits complémentaires pour élargir le spectre d'action et renforcer la gestion des résistances.
Une application bien positionnée d'amplitude priaxor, intégrée dans un programme de protection fongique raisonné, permet d'optimiser la protection des céréales contre les principales maladies tout en préservant l'efficacité à long terme du produit.
Gestion de la résistance et durabilité de l'amplitude priaxor
La gestion des résistances est un enjeu majeur pour préserver l'efficacité à long terme de l'amplitude priaxor. Bien que ce fongicide bénéficie d'une double action grâce à ses deux substances actives, il est essentiel d'adopter des stratégies anti-résistance pour garantir sa durabilité.
Mécanismes de résistance potentiels chez les pathogènes cibles
Les principaux pathogènes des céréales peuvent développer des résistances aux fongicides par différents mécanismes. Pour les SDHI comme le fluxapyroxad, des mutations au niveau du site d'action (complexe II de la chaîne respiratoire) ont été observées chez certaines souches de Septoria tritici . Concernant les strobilurines comme la pyraclostrobine, la résistance peut résulter de la mutation G143A, conférant une résistance croisée à toute la famille des QoI.
Il est crucial de surveiller l'évolution de ces mécanismes de résistance pour adapter les stratégies de traitement. L'utilisation raisonnée de l'amplitude priaxor, en alternance avec d'autres modes d'action, permet de limiter la pression de sélection sur les populations fongiques et de préserver son efficacité.
Stratégies d'alternance avec d'autres familles chimiques
Pour prévenir l'apparition de résistances, il est recommandé d'alterner l'amplitude priaxor avec des fongicides appartenant à d'autres familles chimiques. Une stratégie efficace consiste à utiliser des produits à base de triazoles (DMI) ou de morpholines en T1, suivis de l'amplitude priaxor en T2, puis éventuellement d'un autre mode d'action en T3 si nécessaire.
L'association de l'amplitude priaxor avec des produits multisite comme le chlorothalonil (lorsque son utilisation est autorisée) permet également de renforcer la gestion des résistances. Ces produits multisites, agissant sur plusieurs cibles métaboliques, présentent un risque très faible de développement de résistances et constituent donc des partenaires idéaux dans les programmes de protection.
Monitoring de la sensibilité des populations fongiques
Le suivi régulier de la sensibilité des populations fongiques aux différentes substances actives est essentiel pour adapter les stratégies de lutte. Des tests en laboratoire permettent d'évaluer l'efficacité des fongicides sur des souches prélevées au champ. Ces données, collectées à l'échelle régionale et nationale, permettent d'ajuster les recommandations d'utilisation et de préserver l'efficacité de l'amplitude priaxor sur le long terme.
Les agriculteurs ont également un rôle crucial à jouer dans ce monitoring. En signalant rapidement toute baisse d'efficacité observée au champ, ils contribuent à une détection précoce des éventuelles résistances émergentes. Cette vigilance collective est indispensable pour maintenir l'efficacité des solutions fongicides disponibles.
Impacts environnementaux et profil écotoxicologique
L'utilisation de tout produit phytosanitaire soulève des questions légitimes concernant son impact sur l'environnement. L'amplitude priaxor a fait l'objet d'études approfondies pour évaluer son profil écotoxicologique et minimiser ses effets sur les écosystèmes non-cibles.
Concernant la persistance dans l'environnement, le fluxapyroxad et la pyraclostrobine présentent des durées de demi-vie modérées dans le sol, limitant ainsi les risques d'accumulation. Néanmoins, des précautions sont nécessaires pour éviter la contamination des eaux de surface et souterraines. Le respect des zones non traitées (ZNT) aux abords des points d'eau est impératif, avec une distance minimale de 5 mètres à respecter.
L'impact sur la faune auxiliaire, notamment les pollinisateurs, a également été étudié. Les données disponibles indiquent un risque limité pour les abeilles lorsque le produit est appliqué conformément aux bonnes pratiques agricoles. Toutefois, il est recommandé d'éviter les applications durant la période de floraison pour maximiser la protection des pollinisateurs.
Pour minimiser l'impact environnemental de l'amplitude priaxor, il est essentiel d'adopter des pratiques agricoles responsables. Cela inclut le respect des doses homologuées, l'utilisation de matériel de pulvérisation bien réglé et entretenu, et la gestion appropriée des effluents de pulvérisation. Ces bonnes pratiques permettent
de minimiser l'impact environnemental tout en maximisant l'efficacité du traitement.Analyse coût-bénéfice de l'utilisation en production céréalière
L'utilisation de l'amplitude priaxor représente un investissement significatif pour les producteurs de céréales. Il est donc essentiel d'évaluer son rapport coût-bénéfice pour justifier son intégration dans les programmes de protection fongique. Plusieurs facteurs entrent en compte dans cette analyse.
Tout d'abord, le coût du produit doit être mis en perspective avec les gains potentiels de rendement. Des essais menés dans différentes conditions ont montré que l'utilisation de l'amplitude priaxor peut permettre des gains de rendement allant de 5 à 15% par rapport à un témoin non traité, selon la pression parasitaire et les conditions climatiques. Pour un rendement moyen de 7 tonnes/ha en blé, cela représente un gain potentiel de 350 à 1050 kg/ha.
Au-delà du rendement brut, l'amplitude priaxor contribue également à améliorer la qualité des grains. La protection efficace contre les maladies foliaires permet un meilleur remplissage des grains, augmentant ainsi le poids spécifique et la teneur en protéines. Ces paramètres qualitatifs peuvent avoir un impact significatif sur le prix de vente, notamment pour les blés de qualité boulangère ou les orges brassicoles.
L'investissement dans un programme fongicide incluant l'amplitude priaxor peut générer un retour sur investissement de 2 à 4 euros pour chaque euro investi, selon les conditions de l'année et le prix des céréales.
Il faut également prendre en compte les économies potentielles liées à la réduction du nombre de passages. La persistance d'action de l'amplitude priaxor permet souvent de se contenter d'une seule application bien positionnée, là où d'autres stratégies pourraient nécessiter deux traitements. Cette réduction du nombre d'interventions se traduit par des économies en termes de carburant, de main d'œuvre et d'usure du matériel.
Enfin, la gestion des résistances apportée par l'amplitude priaxor doit être considérée comme un bénéfice à long terme. En préservant l'efficacité des solutions fongicides disponibles, on sécurise la capacité à protéger les cultures sur le long terme, un aspect crucial dans un contexte de diminution du nombre de substances actives autorisées.
Néanmoins, il est important de noter que le rapport coût-bénéfice peut varier significativement selon les années et les régions. Dans les zones à faible pression parasitaire ou les années sèches peu favorables au développement des maladies, l'investissement dans un fongicide haut de gamme comme l'amplitude priaxor peut s'avérer moins rentable. Une analyse au cas par cas, prenant en compte l'historique de la parcelle, les prévisions météorologiques et le potentiel de la culture, est nécessaire pour optimiser la décision d'utilisation.
En conclusion, l'amplitude priaxor s'impose comme une solution de choix dans la protection fongicide des céréales, offrant un équilibre optimal entre efficacité technique, durabilité et rentabilité économique. Son large spectre d'action, sa persistance et sa contribution à la gestion des résistances en font un outil précieux pour sécuriser les rendements et la qualité des récoltes. Cependant, son utilisation doit s'inscrire dans une approche raisonnée, intégrant les principes de la protection intégrée des cultures et tenant compte des spécificités de chaque situation agronomique.